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sur la page loze ou lauze

Blottie sur le site de « Chabassou », à deux pas du bourg pertuisien, la lauzière du Pertuis a le vent en poupe. A sa tête, Jean Moulin, exploitant de matériaux.

Et, dans cette entreprise de production de lauze, une équipe de lauzeurs restés fidèles à la tradition : Jean-Marc Pelissier « mémoire vivante de la lauze locale », Patrice Vial, du Pertuis, Denis Michel et Gérard Saint-Chély, d'Yssingeaux, et enfin Christian Chapuis, de Brives-Charensac.

En pleine évolution, la lauzière du Pertuis ne fournit pas uniquement des lauzes pour les toits et clochers de villages : un gros marché s'est ouvert concernant les monuments historiques, maisons fortes, châteaux et autres chapelles à restaurer. « Ces bâtiments de caractère exigent l'utilisation de la lauze, et une des rares carrières de France se trouve chez nous, au Pertuis » explique Jean Moulin. « Les Bâtiments de France du Cantal, gros client pour notre lauze, exigent une restauration comportant 40 % de lauze ancienne et 60 % de lauze neuve, pour ne pas que ça fasse trop neuf. »

Le Cantal et le Puy-de-Dôme (Neussargues, Chastreix…), sans oublier la Haute-Loire, sont donc d'importants clients pour la lauze « made in Le Pertuis », qui résonne désormais à l'échelle nationale. « Un lauzeur des Pyrénées a fait appel à nous, faute de matière première », se félicite notre interlocuteur.

Mais, il y a surtout la renommée. « La lauze des Chabassous est célèbre depuis toujours pour sa qualité, son bleuté et sa finesse. Pour les lauzes anciennes, on fait fonctionner le bouche à oreille, mais on prend toujours de la lauze d'ici. » Autre débouché et pas le moindre : les aménagements de centres-bourgs. Le secteur de Saint-Jean-Lachalm, Séneujols a fait appel à la lauze pertuisienne. Il faut aussi de la lauze pour réaliser des dallages sur les places publiques, ou pour des escaliers. « Pour les sols, très en vogue, la lauze épaisse est privilégiée », constate Jean Moulin.