Je vous propose une copie
d'une réponse du forum:
http://www.fond-ecran-image.com/forum/les-lauzes-de-la-haute-loire-dans-le-massif-central-vt1044.html
Je ne suis pas spécialiste
de la lauze, aussi j'ai cherché sur internet et ai trouvé
un reportage réalisé par une équipe de télévision
et documenté par deux spécialistes qui sont : Jean-Noël
Borget, géologue et Jean-Marc Pelissier, tailleur de lauzes du
Pertuis, et je les remercie tous pour l'aide qu'ils m'ont apportée,
sans le savoir, pour vous faire partager ma toute nouvelle science sur
la lauze. Le reportage fut diffusé fin 1998, dans la série
"Les enquêtes du moutard". Peut-être vous en rappelez-
vous ?
La lauze est une pierre plate ; "La lauze" est un nom qui
vient du sud de la France. Son vrai nom est la phonolythe et elle le
doit surtout au son qu'elle émet lorsqu'on tape dessus : c'est
une véritable cloche naturelle. Cette pierre vient des volcans
du Massif Central, et en particulier certains volcans de Haute-Loire
qui sont un peu particuliers : ce sont des volcans sans cratère.
Quand la lave en est sortie, elle était visqueuse, pâteuse
comme du dentifrice ; à cause de cet aspect, elle est restée
sur place et elle a construit des ballons, des dômes de lave.
A l'intérieur de ces ballons, la lave visqueuse s'est refroidie
et a donné naissance à ces feuilles de roche telles qu'on
peut les trouver aujourd'hui, bien plates et plus ou moins épaisses.
Cette pierre a été utile sans doute depuis des siècles,
au moins depuis le 16e siècle, pour couvrir les toits de la région,
surtout dans le Velay oriental. A l'époque, on ne pouvait pas
aller chercher de la tuile, car c'était trop loin, trop coûteux
! Il était plus simple de prendre la pierre sur place directement
dans les montagnes. C'est pour cette raison que l'on trouve ce type
de toits en pierre, surtout près du Massif Central. Mais pour
trouver la pierre et en faire la lauze dont on couvre les toits, il
faut un professionnel : un tailleur de lauzes! Monsieur Pelissier serait
l'un des derniers à fabriquer ces toits à l'ancienne.
Il faut d'abord savoir trier sa pierre dans la carrière, il faut
savoir la miner pour ne pas gaspiller le bloc choisi.
Mais ça, c'est la
pierre brute, sortant du sol, et avant de la mettre sur les toits, il
faut la travailler, la transformer en lauzes ! Il ne faut pas aller
trop vite. Il faut que la force qui s'exerce de chaque côté
ne soit pas brusquée. Il faut laisser agir la pierre toute seule
: le "fend" est parti, la pierre s'ouvre tout doucement, elle
lâche aussi bien d'un côté que de l'autre. Et là,
des fois, on sent qu'il y a un petit endroit où il y a une résistance
: il faut aller vers cet endroit et essayer d'aider un peu la pierre
avec le burin ou la masse, la "tranche" pour que ça
aille mieux. Dès que le fil s'amorce, on dit que la pierre chante.
C'est à dire qu'au fur et à mesure des coups de masse
et des coups de tranche, le son change. Ce qu'il faut, c'est arriver
à avoir des feuilles de pierre très fines, de quelques
millimètres d'épaisseur. Pour ça, à chaque
fois le tailleur partage sa pierre en deux, et encore en deux, et encore
en deux, jusqu'à la bonne épaisseur. Il faut plusieurs
semaines pour faire assez de pierres pour couvrir le toit d'une seule
maison.
Ensuite, la pose sur le toit n'est pas de la rigolade. Le problème,
c'est que chaque pierre, chaque lauze est différente. alors il
ne suffit pas de les mettre simplement les unes à côté
des autres. il faut les choisir selon leur forme, leur taille, pour
qu'elles aillent bien ensemble ; ça, c'est le travail des lauzeurs,
ceux qui posent les lauzes, les couvreurs. Ils doivent reprendre les
pierres une par une, pour les retailler, enlever les bosses, arrondir
les bords. Sur le toit , on a fabriqué une sorte de plancher
pour y poser les pierres. Mais pour qu'elles y tiennent, et comme nous
sommes dans une région froide où il tombe beaucoup de
neige en hiver, il faut faire deux choses : d'abord les lauzerons vont
mettre un mélange de terre et d'eau entre les lauzes et le plancher
: ça s'appelle "le mortier" qui, en séchant,
va faire comme une colle ; ensuite, pour être plus sûr,
on va clouer les lauzes au plancher ; comme ça on est tranquille,
elle ne glisseront pas sous le poids de la neige. Et voilà. Une
par une les lauzes recouvrent le toit. C'est joli ! Mais ce n’est
pas fait seulement pour être joli. Cette pierre a une qualité
principale qui est sa résistance. C'est un matériau qui
est appelé à durer. Le proverbe disait que quand on posait
la lauze, c'était en général pour une durée
de 100 ans. Par contre, la contrainte c'était de faire des charpentes
robustes pour supporter un toit très lourd." Une source
d'Internet :
http://www.fond-ecran-image.com/forum/les-lauzes-de-la-haute-loire-dans-le-massif-central-vt1044.html